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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 19:06

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Depuis longtemps, les professionnels du tourisme d’affaires sont des prescripteurs et des vendeurs de villes. A l’aube de la grande compétition entre les villes des cinq continents, ils sont parmi les plus habilités à vanter les qualités ou les caractéristiques des territoires, en France ou à l’étranger.

Parmi les atouts que font valoir concurremment les villes, les infrastructures d’accueil mises à la disposition du « touriste » d’affaires sont essentielles à leur valeur ajoutée. Les élus l’ont bien compris et les investissements consacrés à l’amélioration ou la rénovation du « parc » tourisme d’affaires (palais des congrès, halls d’exposition, équipements dédiés) croissent régulièrement et incitent les hôteliers à se mettre à niveau. La création d’infrastructures nouvelles demeure bien entendu plus exceptionnelle mais donne lieu, à chaque fois désormais, à d’intéressants, voire de remarquables gestes architecturaux : pour un exemple récent, le MiCo de Milan, inauguré en mai 2011.

Toutes les villes d’une certaine taille connaissent ainsi les vertus d’une implantation réussie d’équipements attractifs pour le touriste d’affaires, offrant de multiples services susceptibles de répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante.

Les capitales de l’Europe de l’est sont entrées dans la cour des grandes en séduisant les entreprises et les congressistes de toutes origines. Les professionnels du tourisme d’affaires, en quête permanente de nouveauté, ont été sur ce coup très réactifs. Prague, Budapest, Varsovie, Sofia ont été prescrites au point d’être devenues aujourd’hui des standards.

Les valeurs consacrées, Barcelone, Valence, Lisbonne, Berlin continuent, elles, de se muscler,  développent un marketing très offensif et contestent à Paris et à Londres tant leur prestige que leur rang. Plus éloignées, les villes-Etats, DubaÏ, Hong-Kong, Abu-Dhabi, Doha, Singapour triplent la mise en concevant des projets titanesques dont certains n’auront cependant pas résisté à la crise financière internationale de 2008.

En présence d’un tel marché et face à des clients contraints de tailler dans leurs budgets, les prescripteurs de tourisme d’affaires sont peu à peu devenus des professionnels « pure players » de marketing urbain, vantant la qualité des lieux préconisés et les atouts des villes d’accueil. Ils ont emprunté pour cela aux catalogues élaborés par les villes elles-mêmes lancées dans une compétition sans merci.

Les villes auront nécessairement besoin des professionnels du tourisme d’affaires pour figurer, se rendre compétitives et compter dans un challenge qui s’annonce viril.

En recherche constante de valeur ajoutée, les agences de tourisme d’affaires discernent à présent fort bien dans le marketing urbain de nouvelles opportunités à exploiter et de nouvelles sources de diversification pour leurs activités.

Nous reviendrons très souvent dans ces colonnes sur cette magistrale évolution.

DT

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commentaires

M
j'ai eu l'occasion de faire un seminaire à Budapest avec mon entreprise, c’était vraiment très sympa
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