VALAUVAL ET COVOS BAXON LANCENT LE CONGRES PERMANENT.
Les acteurs privés de l’économie de la santé, industriels, praticiens,
pharmaciens d’officine sont absents des débats sur la ville. Pour autant, ils sont tous,
par essence, impliqués dans la ville, une échelle qui leur est familière, voire
consubstantielle. Ces débats se multiplient dans de nombreuses enceintes. A la clé, une
redistribution des rôles au
profit de ceux qui, naturellement, interviennent en proximité du citadin.
La ville. La ville et sa région retrouvent une place de premier plan dans les stratégies économiques et politiques des grands décideurs et les priorités du
législateur. En France, le phénomène a été souligné en 2008 avec l’audit attendu et redouté des pôles de compétitivité fraîchement constitués, la discussion qui s’est ouverte au Parlement sur le
projet de loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » créant notamment les Agences Régionales de Santé et, bien sûr, les élections
municipales.
Depuis la loi relative à la politique de santé publique du 09 août 2004, l’espace régional est désormais perçu comme niveau pertinent pour la mise en œuvre de cette
politique. Les collectivités locales sont en outre au cœur des enjeux européens les plus
sensibles. Elles sont la pièce principale du dispositif opérationnel du principe de subsidiarité qui porte en lui l’idée selon laquelle l’action doit être exercée au plus près des
citoyens.
Il y a un an, l’ Institut des Villes a décidé de mener une réflexion sur la place de l’élu communal dans l’élaboration de programmes territoriaux de santé et
d’échanger sur les pratiques à l’œuvre dans les
villes françaises. Complémentairement, le programme « SANTE AU CŒUR DE LA CITE » a
pour ambition de souligner, favoriser et mettre en valeur les fonctions et rôles réels ou
potentiels des acteurs privés de la santé dans le cadre urbain revisité.
Avec la « Semaine du Médicament », qui en est à sa 3e édition, industriels et pharmaciens ont initié ensemble et en des lieux divers un
dialogue de terrain inédit, en allant au-devant du grand public et des patients. SANTE AU CŒUR DE LA CITE va prolonger ce mouvement.
Dans la mise en place d’une stratégie d’image placée sous le double signe de la transparence et de la proximité, les acteurs de santé vont
exploiter la dimension locale, mesurer leur impact en s’inscrivant eux mêmes dans le quotidien urbain, voire en participant à l’amélioration du cadre de vie (
« l’entreprise citadine »). Et ainsi jeter les bases d’une stratégie urbaine d’entreprise, version santé.
Après avoir livré une bataille planétaire, les champions de l’industrie de la santé et leurs nouveaux challengers vont devoir livrer celle des villes où il ne s’agira plus seulement d’apparaître mais de
participer aux côtés de leurs partenaires de la chaîne de santé. Support d’image et d’action encore sous-estimé, la ville devient peu
à peu un media impliquant.
L’approche de SANTE AU CŒUR DE LA CITE est pluridisciplinaire et transversale. En dehors des industriels et des professionnels de santé et en fonction des thèmes abordés, sociologues, urbanistes, aménageurs seront sollicités avec tous ceux dont l’expérience témoigne d’un intérêt réel pour
l’environnement immédiat perçu en tant qu’acteur de soins à part entière ou pourvoyeur de bien-être et de mieux-vivre.
Le débat qui va s’engager aura pour premier support le site www.santeaucoeurdelacite.com en cours de construction. Covos Baxon sollicitera les diverses contributions et se positionnera comme modérateur de ce congrès permanent. Covos Baxon jalonnera les échanges de colloques thématiques régionaux à forte connotation urbaine et organisés selon un
agenda à définir. En 2010, un congrès national constituera le point d’orgue de la première session de cette campagne dans le cadre et dans les murs d’une grande ville
associée.
Didier TURCAN