A pied, à cheval, en train ou en voiture, les français vont. Les problèmes de mobilité en milieu urbain assoient quelques arguments politiques qui valent qu’on s’y arrête un instant.
Un candidat à l’élection présidentielle, fustigeant l’augmentation du prix des carburants, prend l’exemple suivant. Soit un salarié payé au SMIC qui prend sa voiture tous les jours pour se rendre à son travail. Compte tenu du prix actuel de l’essence et considérant un trajet quotidien accompli se situant dans une moyenne raisonnable (sic), le salarié va consacrer environ 15 à 20% de sa rémunération mensuelle à ses seuls déplacements professionnels. La démonstration est faite, le prix de l’essence est trop élevé et l’Etat doit faire quelque chose.
Prenons un autre exemple. Soit un milliardaire qui, pour se rendre dans ses bureaux de l’avenue Matignon, prend tous les jours le métro. En raison du prix actuel du ticket de métro, le coût assumé par l’intéressé ne représente que 0,001% de ses revenus mensuels. Ce qui est pour le moins choquant. Il faut donc augmenter le coût du ticket de métro et le multiplier par au moins 15 000 pour demeurer dans les mêmes proportions que le premier exemple cité. Et justice sera faite. Voilà.
Quod erat demonstrandum.
Gorgias.